« Du 6 au 18 Septembre 2022 »
Le sud du Damaraland
Aujourd’hui, de nombreux kilomètres nous attendent. Nous laissons la région de Kunene pour rejoindre le Sud du Damaraland. Hier, nous avons bien roulé. En Namibie, les routes goudronnées sont en très bon état. Les grandes plaines semi-désertiques défilent. Comme un mirage, une formation montagneuse se dessine au loin. Tous ses contours sont visibles. Ils dessinent une forme harmonieuse entre le ciel et la terre. Puis, au fil des kilomètres, une montagne disparaît, tandis qu’une nouvelle apparaît.
Nous prenons le temps d’aller explorer celle d’Erongoro. Nous allons profiter d’un petit camping pour prendre une bonne douche, nettoyer Uyo et profiter de la piscine. La chaleur est rude et on profite bien de ce luxe. Autrement, nous nous douchons grâce à une bouteille d’eau percée. 1,5L d’eau est souvent suffisant pour se doucher. Avec ce voyage, nous apprenons à être économe, que ce soit en eau, mais aussi en électricité et en nourriture. C’est une habitude qu’on espère conserver à notre retour en France.
C’est aussi avec plaisir que nous reprenons la randonnée, pour aller découvrir les peintures rupestres et formations rocheuses aux alentours. Nous marchons jusqu’à la Philips Cave, à la découverte de ses peintures rupestres. Et quelques kilomètre plus loin la «Bulls Party », un paysage recouvert de gros rochers ronds. Au fond, la montagne s’apparente à une tête d’éléphant.
Les montages du Spitzkoppe
Les prochains jours, nous ralentissons le rythme. Nous avons besoin d’un peu de temps pour finir notre prochaine vidéo. Un camping sauvage prêt du fameux Spitzkoppe, nous offre le calme que l’on recherchait. Le Spitzkoppe est une belle montagne au milieu du désert. C’est bien différent des chaînes de montagnes françaises, ici la roche se distingue du grand plateau aride, à une centaine de kilomètres au loin. Tous ces pics sont formés de granite ou bornhardt âgés de plus de 700 millions d’années. Le lieu est réputé pour son arche, ses randonnées et les peinture rupestres des khoisans sur la roche. Alors évidement nous croisons des touristes, mais c’est loin d’être bondé.
Swakopmund à Walvis bay
Swakopmund est une ville particulière. L’empreinte de la colonisation allemande est encore très marquée. Chaque restaurant vous proposera, des schnitzel, des saucisses ou de la tarte aux pommes. C’est une ville où il fait bon vivre. En tout cas, c’est l’impression que cette ville nous a laissé. En même temps, nous avons eu la chance d’avoir du soleil. Il paraît que ce n’est pas commun. Une brume épaisse couvre la côte plus de 200 jours par an. Nous profitons de la tranquillité de cette ville, et de sa propreté, pour y dormir une nuit. Grâce à notre aménagement intérieur, personne ne suspecte que nous dormons sur l’un des parkings du front de mer. Après un bon restaurant en ville, nous ne demandions pas mieux.
Sandwich Harbour
Sandwich harbour c’est la rencontre du désert et de l’océan. D’immenses dunes de sable se jettent dans l’Atlantique. Pour s’y rendre, il faut attendre la marée basse. Lorsque le coefficient de marée le permet, une courte fenêtre s’ouvre pour rouler en 4×4 au pied des dunes. C’est le chemin que nous empruntons avec le Toyota de Jean Pierre, notre guide. Il préfère qu’on l’appelle J.P, ce qui donne G.P pour cet anglophone sud africain. De temps à autre, les vagues s’éclatent sur la plage suffisamment loin, pour passer sous nos roues. Nous ne regrettons pas notre choix d’avoir congédié Uyo pour cette aventure. Surtout quand J.P nous raconte qu’un jour, il a perdu un 4×4 enlisé. La marée montante ne lui a pas laissé le temps d’obtenir de l’aide, et l’océan l’a emporté. C’est une carcasse qu’il a récupéré quelques jours plus tard, lorsque l’océan s’est de nouveau retiré..
Outre sa beauté, cette route permet d’accéder à l’arrière des dunes. Les dunes sont des vagues de sable provisoirement figées, formées par le vent. Il est possible de les traverser que dans un seul sens, comme si l’on surfait une vague. Les descentes atteignent 35° à 45° d’inclinaison. S’il y a bien une chose que les photos ne transmettent pas c’est la sensation du vent. Le vent glacial de l’océan Atlantique. Nous apprécions retourner dans la voiture une fois toutes nos photos prises. Ces dunes sont encore jeunes, donc elles bougent. Un matin, après une nuit venteuse, on peut retrouver une dune 7 mètres plus loin que la veille. Quand elles sont figées, l’intérieur de la dune s’est transformée en roche. La ville de Walvis Bay est fortement menacée par l’avancer des dunes.
Fat bike dans les dunes
L’activité du jour est un peu plus physique que la veille mais le cadre ne change pas trop. Encore une fois, nous serons entourés de sable. Nous allons partir à l’assaut des dunes de Swakopmund, muni d’un fat bike et de nos muscles qui n’ont pas pédalé depuis quelques mois. Après deux petits kilomètres en ville, nous arrivons dans le lit d’une rivière. Celle-ci ne s’écoule que tous les 8 ans et parfois seulement un jour dans l’année. Mais elle maintient les dunes à distance et protège la ville. A l’inverse, la ville voisine, Walvis Bay se fait ensevelir par le sable malgré les murs toujours plus hauts qui sont construits pour protéger les habitations. Nous continuons la route et entamons nos premières ascensions de dunes. L’astuce est de prendre beaucoup de vitesse et rester sur les petits plateaux. En perdant de la vitesse et de la puissance, on s’enfonce. Pas toujours simple, mais Valentin prend vite le coup de main. C’est un peu plus compliqué pour Laurène, mais elle ne lâche pas. Les descentes par contre sont bien plus simples. Il ne faut pas freiner, bien maintenir son guidon et se laisser entraîner par la pente.
Dans les prochains jours, nous continuerons d’évoluer dans le desert de Namibe vers des dunes beaucoup plus anciennes. Avec le temps, la magnétite noire que l’on voit sur les photos s’oxyde et devient rouge.