« Du 1er au 6 décembre »
Nous quittons l’océan pour rejoindre les montagnes plus au nord. Le Drakensberg est la plus haute chaîne de montagne du pays avec de nombreux sommets au dessus de 3000m. C’est aussi une frontière naturelle avec le Lesotho, pays enclavé dans l’Afrique du Sud.
La route n’est pas de tout repos, nous avons plus de 400km à faire; d’abord de la piste puis des routes de montagne dans le brouillard. On se rapproche mais la nuit commence à tomber. Nous trouvons un bivouac en sortant de la route principale, sur un petit chemin à une dizaine de kilomètres de la ville. Le lendemain, au réveil, nous découvrons une plaine verdoyante au pied des montagnes. On profite de la réserve naturelle à côté pour faire un petit footing en compagnie d’oiseaux, d’un petit troupeau d’Impalas et un zèbre. Ce dernier nous attendait près des douches au retour.
Puis, on repart à bord d’Uyo pour l’emmener au sommet du Sani pass. Un col mythique à 2h d’ici. Rapidement, 2 motards nous abordent après avoir vu notre plaque d’immatriculation européenne. C’est un couple d’Allemand, Joshua et Joana (@Wetzlosweltwaers). Leurs visages nous semblent familiers. Effectivement, nous les avions déjà vu dans une vidéo de voyageurs au Kenya. Ils sont partis depuis plus d’1 an de leur petit village au centre de l’Allemagne pour traverser l’Afrique en moto. Nous échangeons nos contacts pour peut être se retrouver plus tard.
Nous arrivons finalement en bas du Sani Pass qui est aussi une des frontières de sortie de l’Afrique du Sud, en début d’après midi.
Une route panoramique en lacet mène à la frontière d’entrée du Lesotho à presque 3000m d’altitude. Nous comprenons rapidement que ce col est un no man’s land, probablement l’un des plus beaux du monde. Nous avons la possibilité de l’emprunter pour profiter de la vue et faire demi tour avant l’entrée officielle du Lesotho sur le plateau. Oui, c’est bien ça, profiter de la vue et faire demi-tour. Une décision motivée par les tests Covid à faire à répétition aux entrées et sorties pour une visite de seulement quelques jours.
La route est réservée au 4×4 mais les conditions météo sont bonnes. Nous enchaînons les virages en épingle sur une route rocailleuse de 8km. Malgré la concentration pour éviter les trous, les roches pointues et les crevasses, nous profitons du paysage grandiose qui s’offrent à nous. Le massif montagneux est formé de gros blocs de roche rectangulaires et verdoyants.
Le Drakensberg est vaste, nous avons déjà beaucoup à voir du côté sud africain; à commencer par la réserve de Kamberg. Nous la découvrons grâce à une randonnée qui mènent aux peintures rupestres des indigènes qui, fût un temps, habitaient les lieux. Nous grimpons par le chemin de la cascade pour atteindre le pied de la falaise, 10 mètres en contre bas du sommet. Falaise qui forme un abris naturel, protégeant des intempéries. D’un côté, les murs sont recouverts de peintures naturelles ocres, jaunes et blanches. De l’autre côté, on domine la vallée à perte de vue. Emparé par l’imagination, on se voit rapidement vivre ici des millénaires en arrière à guetter le danger ou les animaux à chasser, avant de les dessiner.
Nous continuons notre route pour nous diriger vers la réserve de Giant Castle, non loin du point chute de Joshua et Joana. Après une nouvelle randonnée magnifique, cette fois ci un plus dans les hauteurs, nous avons fait plus ample connaissance avec Joshua et Joana dans un café.
Après avoir parlé de nous à leurs hôtes, ceux ci nous offrent une place dans leur camping pour une nuit,.. ou deux, ou trois. La météo nous incitera à rester quelques nuits en plus. L’occasion de passer du temps avec Joshua et Joana que nous apprenons à mieux connaître, d’assister à un concert de la chorale de garçons de la vallée, et de trier nos photos/vidéos.
En somme, nous avons passé 5 nuits dans le Drakensberg. Nous avons exploré de magnifiques sommets, et nagé sous une cascade un jour de chaleur. Pendant cette saison, le début de l’été, les montagnes verdoyantes regorgent de rivières et cascades. Les plus hauts sommets, culminant à plus de 3000m, sont rocheux et accueillent de la neige en hiver.
On part un lundi après avoir fait le plein de produits fabriqués localement : chocolats, fromages et pains. Notre objectif est d’avancer pour faire le plus de route possible en direction du parc national de Kruger. On souhaite commencer notre safari le lendemain matin. On dormira dans un petit camping municipal, les pieds dans l’eau en compagnie de pêcheurs. Seulement 2h30 nous séparent de l’entrée du parc.
Photos magnifiques et endroit paradisiaque que je rêve de découvrir un jour …
Pleins de suspens et de sueurs froides après l’orage !… Bravo pour votre sang froid.
Bizz
Hello
Continuez votre récit, on se régale à vous lire au coin du feu 🔥😀! Merci !