« Du 20 au 30 Novembre »
Cap sur la pointe la plus au sud de l’Afrique
Ce matin, on se lève avec le soleil et le bruit des vagues. Notre première nuit de camping c’est bien passée malgré un petit coup de stress à minuit. La police est passée toquer à notre fenêtre. A peine le temps de se réveiller qu’il faisait déjà demi tour. Je pense qu’ils voulaient simplement s’assurer que nous allions bien.
Après trois semaines dans la région du Cap, on quitte enfin la grande ville pour aller à la découverte de l’Afrique du Sud. Nous prenons la direction de Cap Agulhas. Le point le plus au Sud de l’Afrique. Sur la route, nous traversons de multiples paysages, tous très différents. Tout d’abord, de grandes dunes de sables qui longent False Bay. Elles abritent des milliers de mouettes qui s’amusent dans le vent qui souffle fort ce matin. Ensuite, nous passons par un col dans les montagnes pour se retrouver un peu plus loin au milieu des vignes. En quittant la N2 direction La pointe de l’Afrique, nous sommes entourés de champs de blé fraîchement coupés à perte de vue.
Cap Agulhas est le point de rencontre des océans Indiens et Atlantique. Les courants se mélangent et on peut y voir un symbole de la mixité présente en Afrique du Sud tant au niveau de la population venant de différentes ethnies que des paysages de montagne, océan, forêt ou désert..
Notre première expérience 4×4 dans les montagnes du petit Karoo
On quitte la route de la côte pour rejoindre la route 62. C’est un peu la Route 66 d’Afrique du Sud. Parallèle à la nationale, elle est moins fréquentée par les travailleurs et les véhicules de marchandises. Elle trace une longue ligne droite entre deux chaînes de montagnes. Montagnes dans lesquelles nous avons trouvé refuge pour bivouaquer et randonner au calme 2 nuits d’affilée.
L’idylle n’a pas durée avec l’arrivée de l’orage. Il s’en suivra la traversée d’une ville inondée, une route périlleuse dans la montage et une visite au garage. Pour faire court, nos soufflets de cardans que nous avions remplacé avant notre départ se sont détachés. Au cours de leur réparation le connecteur du capteur d’ABS de la roue avant droite a été endommagé. Nous avons donc dû le remplacer. Finalement, nous sortons indemne de cette tempête, avec un van comme neuf près à avaler les milliers de kilomètres qu’on lui a promis.
Pour se remettre de nos émotions, nous passons quelques nuits dans le parc national de Wilderness au bord d’une rivière. Au programme kayak, rando, observation des oiseaux exotiques, sans oublier la lessive et autres tâches ménagères du quotidien.
Les paysages merveilleux de la Garden Route
Nous retrouvons la côte et ses réserves naturelles majestueuses. Nous commençons par une escale dans la réserve de Robberg. C’est une avancée de terre sur l’océan qui nous rappelle le Cap de Bonne Espérance mais en miniature. De nouveaux paysages s’offrent à nous. Nous marchons sur un petit sentier parsemé de sauterelles géantes. Perchés sur les rochers à droite, les babouins nous observent. En contrebas de la falaise à gauche, une colonie de phoques velus du Cap (fur Cape seal) se prélassent.
De l’autre côté de la péninsule, les rochers et la montagne laissent place aux dunes. Le sable, balayé par le vent fort au sommet de la dune nous fouette le visage. Nous prenons tout de même plaisir à dévaler la dune jusqu’à la plage en contrebas.
Bien que magnifique, la région de la garden route n’a pas bonne réputation au niveau sécurité la nuit. Ainsi nous suivons les conseils d’autres voyageurs qui nous mènent à passer la nuit dans des fermes.
Nous passons la première nuit dans le jardin d’un couple d’agriculteurs, Gert et Edna. Ils nous ont gentiment accueilli en nous confiant la clé de leur cottage au fond du jardin pour profiter de la salle de bain. Un petit veau nous a tenu compagnie cette nuit là.
Ils vivent à proximité de la réserve de Storm river et son pont suspendu. Ce denier permet de traverser les majestueuses gorges qui débouchent sur l’océan. Nous passons un long moment à observer le spectacle des albatros volant entre les falaises.
Le lendemain nous planifions de traverser Addo éléphant, notre premier parc animalier du voyage. Un couple d’amis sur la route nous a partagé le contact de Sud Africain vivant à 5min de l’entrée du parc. Raynie et Michelle nous ont accueilli à bras ouverts. Conviés pour le repas, nous passons de longues heures à discuter de nos vies respectives, du sujet de la sécurité en Afrique du Sud, de l’actualité..etc. Nous passons une nuit confortable dans une chambre de leur demeure.
A la recherche du Big Five dans le parc Addo Elephant
Nous nous levons de bonne heure car nous savons qu’il y a plus de chance de voir des animaux tôt le matin. Après un petit déjeuner avec Michelle et Raynie à discuter de leur vallée, nous prenons la direction de l’entrée du parc. Il s’étend sur 35km et compte une centaine de kilomètres de routes ou pistes sur lesquelles nous pouvons apercevoir et observer les animaux. Nous choisissons une première route et roulons au pas, les yeux grands ouverts dans l’espoir de voir quelque chose bouger. Après 10km, nous tombons sur un groupe de zèbres qui se rapprochent de notre van. Ça y est, le compteur de l’animal sighting game est lancé. Nous avons ensuite la chance d’observer de nombreux éléphants, de près comme de loin, petits ou grands. Sur notre route, on rencontre timon et pumba (le phacochère et la mangouste dans le roi lion), des buffles, des kudus, bushbucks et de nombreux oiseaux de toutes les couleurs.
A chaque nouvel animal que nous découvrons, nous nous arrêtons un instant (ou plus) pour l’observer sous tous ses angles.
Après 4h dans le parc, le ciel commence à s’assombrir. On sait que l’orage n’est pas loin. Il éclate tout d’un coup avec une pluie torrentielle. Il sera intense mais durera moins d’une heure.
A 14h30, après 7h à sillonner le parc, nous décidons de repartir sur la route. Nous roulons 3h en plein brouillard, à suivre l’orage qui se dirige dans la même direction que nous, la Wild Coast. Vers 18h, nous décidons de nous arrêter avant la nuit et trouvons une nouvelle ferme. Bryan nous accueille dans son jardin pour la nuit. Au matin, nous faisons la rencontre de ses deux enfants de 8 et 6 ans, très curieux. Ils ont beaucoup de choses à nous raconter.
A la rencontre de la culture Xhosa sur la Wild Coast
Nous reprenons la route car nous savons qu’elle sera longue et difficile. En effet, la Wild Coast est connue pour avoir des routes très mal entretenues. Après une heure, nous quittons la route goudronnée et commençons notre long périple sur une piste caillouteuse. Plus nous avançons, et plus nous découvrons de petits villages aux maisons rondes et aux toits de chaume. Nous arriverons à Bulugunla, un petit village face à l’océan, deux bonnes heures plus tard.
L’Eco lodge créé en 2003 a permis à ce village de développer un peu le tourisme et créer de l’emploi dans la communauté qui vivait exclusivement de l’agriculture et la pêche. Le lodge a été conçu dans le respect de l’environnement et de la population locale. Nous commençons par découvrir ce lieu depuis la rivière qui traverse le village à bord de notre kayak.
Puis, nous nous sommes familiarisés avec la culture Xhosa lors d’une visite du village accompagné de notre guide Jabu. Nous apprenons l’importance des ancêtres dans leur tradition et les coutumes. Par exemple, les maisons rondes sont construites pour éviter les mauvais esprits qui se cachent dans les coins, ou sous les lits. Ils dorment donc au plus près du sol.
Nous reprenons la route en direction du Drakensberg la plus haute chaine de montagne du pays à la frontière du Lesotho.
Vous nous faites rêver c’est juste magnifique merci pour ces belles photos et prenez soin de vous bisous 💋💋👍🏻👍🏻🙏
Que dire sinon que nous suivons le meilleur de ce que vous vivez, ce qui fait rêver !
Je rajouterais que les photos sont belles tout comme le texte.