« Du 5 au 18 Novembre »
On s’installe à Muizenberg pour faire du surf et des randonnées
Située au coin de False Bay, l’une des plus grandes baies au monde, la plage de Muizenberg est le spot de surf universel du Cap. La houle qui pénètre dans la baie forme de longues vagues que les surfeurs peuvent se partager. Ces dernières cassent en longueur à différent niveau du bord. On a pied suffisamment loin pour remonter aux premières vagues idéales pour débuter et s’échauffer. L’effort de remonter derrière la dernière rangée est récompensé par de plus long ride sur des plus grosses vagues.
Quand on fait du surf, on doit toujours faire attention à la météo. Les conditions dépendent fortement de la direction du vent. Nous avons été gâtés les 2 premiers jours avec un vent off shore, c’est à dire venant de la terre, dessinant des vagues propres.
« Je (Valentin) suis reconnaissant de la gentillesse des gens qui m’ont permis de m’équiper. L’hôte de notre Airbnb m’a prêté une planche et Alexandre, un cousin rencontré lors de notre arrivée au Cap, une combinaison. La planche est une 7″4 comme celle que j’utilisais cet été dans les Landes. À moi la liberté de surfer à toute heure. »
Il n’y a malheureusement pas de photos de Laurène car le photographe était lui aussi sur une planche lorsqu’elle prenait de belles vagues.
Le Cap et sa péninsule pourrait s’apparenter à une île. De part sa topographie, la pointe est entourée d’océans. Une bénédiction pour le surf car le vent soufflera presque toujours dans la bonne direction sur l’une des plages au Sud, à l’Est ou à l’Ouest. Nous en avons fait l’expérience un samedi où le vent écrasait les vagues de Muizenberg. Alexandre nous a emmené surfer à Kommitjie de l’autre côté des montagnes, directement dans l’océan Atlantique.
Les belles montagnes qui entourent notre logement regorgent de sentiers de randonnée au milieu du fynbos. Ce sont des buissons endémiques de la région du Cap.
Les chemins sont entourés de bosquets en fleurs, des bouquets naturels géants comme dirait Valentin. A chaque randonnée, on découvre de nouvelles variétés, suivant l’humidité et les roches présentes dans ces montagnes.
Près de petites cascades, on découvre de belles forêts humides et seulement 200m plus loin un paysage beaucoup plus aride avec des plantes grasses. Du haut de ces montagnes, les vues sont magiques. C’est de là que les shark spotters guettent le moindre signe des fameux requins blancs, dangereux pour l’homme. Depuis quelques années, de moins en moins d’individus sont recensés dans la région du Cap. D’ailleurs, certains lieux touristiques pour plonger avec les requins se tournent vers d’autres espèces. L’une des explications possibles serait l’arrivée des orques proche de ces côtes. En effet, plusieurs requins blancs ont été retrouvés morts échoués. Et leur foie avait été dévoré par un orque.
Ce magnifique spectacle ne fait pas trop plaisir à mon nez allergique au pollen.. je (Laurène) finis souvent avec un gros rhume le lendemain.
On a eu la chance de longer la côte à pied, à vélo et en voiture avec Alexandre comme guide. On retrouve des surfers, des nageurs, des pêcheurs. Dans le port, deux otaries font le spectacle en attendant que les pêcheurs jettent les carcasses de poisson dans l’eau. Elles nagent un oeil hors de l’eau pour nous guetter.
La ferme d’African Overlanders
On apprend que notre van aura encore du retard. Le bateau n’est plus très loin et nous voulons limiter nos dépenses. Après 9 jours à Muizenberg, nous choisissons alors d’aller camper à partir du vendredi 12 dans la ferme de Duncan d’African Overlanders. Il s’occupe du shipping (envoi par bateau) de notre van. Nous découvrons alors une ferme au milieu des champs, non loin d’un bidonville, remplie de Defender et Land Rover aménagés. Le paradis des Overlanders. Il y en a pour tous les goûts ! Beaucoup d’Européen laissent leur véhicule et reviennent pour les vacances. En plein pic du covid, plus de 90 véhicules étaient stockés ici dans l’attente de prendre la route.
La ferme se situe à quelques kilomètres de Stellenbosch. La région est connue pour ses vignobles que l’on peut déjà voir depuis notre camping. Nous profitons des jours de libres que nous avons pour aller en découvrir quelques uns. Certains vins sont très bons, nous découvrons des cépages que nous ne connaissions pas encore comme le pinotage. Nous n’aurons malheureusement pas l’opportunité de déguster le vin de ce couple rencontré lors d’un braai le lendemain de notre arrivée (cf. Article #1)
Le bateau arrive le lundi 15 novembre, il amarre directement dans le port de Cape Town. Une chance car certains bateaux attendent encore plusieurs jours avant d’y être admis. On apprend alors que l’attente n’est pas fini. Tous les containers doivent d’abord être déchargés avant que le transporteur ne puisse accéder au port. Celui ci doit alors prendre rendez vous pour y entrer, récupérer le container et l’emmener chez Duncan.
Après deux jours sans nouvelle, nous apprenons que le transporteur a un rendez vous à 14h le lendemain (mercredi) pour entrer dans le port. On y croit, demain on retrouve Uyo !
Le lendemain, à 16h, on apprend que le camion est dans le port mais toujours pas chargé. Deux heures plus tard, toujours rien. La nuit commence à tomber et Duncan ne souhaite surtout pas que le camion arrive de nuit : trop compliqué pour décharger le container. Avec Olle et Henriette, nous acceptons que nos véhicules n’arriveront pas aujourd’hui.
Ces quelques jours chez Duncan nous ont permis de faire de belles rencontres avec des personnes qui partagent la même passion pour le voyage. Les moments d’échanges, de retours d’expériences et de conseils nous seront très précieux pour le reste de notre aventure. Ça a été aussi l’occasion d’aborder des sujets compliqués et intéressants tels que l’image de l’Afrique en Europe, les inégalités en Afrique du Sud,…
« Le jeudi matin, je (Laurène) me réveille plusieurs fois en partie à cause des allergies mais l’excitation y joue aussi un rôle. Je guette les bruits dehors. Je sais que le camion devrait arriver ce matin. Il me semble entendre un klaxon alors je réveille Valentin. Trop excitée pour l’attendre, je sors de la tente à la rencontre de notre container. Il y a effectivement bien un camion qui attend au portail mais en comparant les numéros de container, je me rend compte que ce n’est pas le notre. Déception.. il faudra encore être patient.. »
Duncan nous explique que notre container n’a pas pu être chargé la veille à cause du vent fort. Le container commençait à tanguer, ils ont donc préféré attendre le lendemain.
Le transporteur a désormais un nouveau rendez vous pour entrer dans le port: 11h. À 13h, le container n’est toujours pas chargé .. à 14h un coup de klaxon retentit dans la cours. C’est lui !!
Olle, Henriette, Val et moi sommes tous les quatre surexcités. Quatre enfants le jour de noël. On sort tous nos portables et caméra pour immortaliser ce moment. C’est un grand moment de partage dont nous nous souviendrons longtemps.
À nous les routes du continent Africain !!!
Magnifiques vos photos des Fynbos !
Et les dégustations des vins, un véritable et délicieux moment de plaisir, n’est-ce pas ?… Cela nous donne envie d’y retourner ! Bizz à vous deux
Effectivement on prend vite goût à tous ces plaisirs. On est heureux de commencer l’aventure du road trip qui on l’éspere sera riche en rencontres et découvertes.
Bises